Poids à peser l'or animalier

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Poids à peser l'or animalier

Réf. : b-328

Poids à or Baoulé de Côte d'Ivoire.

Description

  • Longueur : 10 cm

Poids à peser l'or animalier de Côte d'Ivoire. Crocodile. Objet traditionnel et ancien, plus de 50 ans.

 

Le groupe ethnique Akan est très important puisqu'il couvre La Côte d'Ivoire( Agni, Abron , Baoule,Yéouré),le Ghana ( Ashanti, Adansi, etc )et le Togo . Considérés comme "le peuple élu" dont la civilisation est très ancienne , tous ces groupes ont une langue commune le Twi.

Chez les Baoulé (Côte d'Ivoire) et chez les Ashanti (Ghana), peuples Akan, on trouve des figurines de laitons qui servaient jusqu'à la fin du siècle dernier à peser la poudre d'or et les pépites de petite taille lors des transactions commerciales

Cependant , Il existe une grande diversité de "poids"

Les formes géométriques portent des signes et servaient aussi à communiquer : par leur combinaison les anciens "écrivaient" des proverbes

Les formes zoomorphes , ainsi que les representations d'armes, d'objets de la vie courante, les personnages , étaient en quelques sorte une representation de ce qui existait déjà et donc devaient servir de témoignage aux génération suivantes .

. Les poids à peser l'or sont fabriqués à partir de bronze (9/10 de cuivre et 1/10 d'étain) et de laiton ( 8/10 de cuivre et 2/8 de zinc), quelquefois de plomb ou de fer, c'est ce qui explique les variations de teintes. Ils sont obtenus grâce à la technique de la cire perdue. Un jeu de poids comptait environ 60 pièces dont la signification n'était connue que du propriétaire. Celui-ci les portait constamment sur lui, enveloppés dans un morceau de tissu ou de peau d'antilopes(Le Dja ou Foutouo) et montrait volontiers ces signes extérieurs de richesse à qui voulait les voir. Leur étalonnage n'était pas régi par notre système décimal et ce bien que certains poids aient pu être modifiés en raison des échanges commerciaux établis assez tôt entre Africains et Européens. Chez les Baoulé et les Agni, l'unité de base était le ba, dont la valeur pondérale était celle de deux graines d'abrusprecatorius, c'est-à-dire environ 0.16 g. Le takou, qui équivalait à trois graines (0.25 g), était en usage chez les Ashanti et les Akems au Ghana.

Les poids Akan, de formes très variées, servaient à peser la poudre d'or qui faisait office de monnaie, du XVème jusqu'au début du XXème siècle environ. Ils étaient utilisés par les Akan et les groupes apparentés du Ghana et de la Côte d'Ivoire. A la fin du XIVème siècle, l'or des mines akan fut exporté vers le nord. Pour s'adapter aux normes du Sahel, les Akan fabriquèrent deux sortes de poids : l'une basée sur l'once islamique, et l'autre basée sur le mithqal de poudre d'or (4,5 gr. environ). Quand les Portugais commencèrent à échanger avec les Akan, ceux-ci créèrent d'autres poids conformes à l'once portugaise. Ils firent de même après 1600, pour les Néerlandais.

Ces poids n'ont pas seulement une fonction pondérale. Que leurs motifs ornementaux soient abstraits ou figuratifs, ils sont porteurs de sens.

Ainsi, la svastika (croix gammée) symbolise la dualité des éléments du monde : mort/vie, bien/mal, mâle/femelle... Des oiseaux perchés ensemble illustrent le proverbe "Oiseaux de même plumage s'assemblent", évocation de la solidarité tribale et familiale ; c'était d'ailleurs un des emblèmes de la nation ashanti.

Le propriétaire d'une série de ces poids possédait donc non seulement des objets fonctionnels, mais il disposait en quelque sorte d'une "bibliothèque" permettant de mémoriser un savoir quasi encyclopédique.

Moulés selon le procédé de la cire perdue, les poids akan à peser l'or étaient étalonnés au moyen de la petite graine de l'Abrus precatorius, ou parfois avec les grains de riz non décortiqués.

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