Poterie Allemande
Poterie Allemande
Ref : tc-62
Description
- Height : 22 cm
Quand les navigateurs hollandais, anglais ou français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles partaient faire du commerce le long des côtes d'Afrique, ils emportaient tissus, tabacs, poteries, alcool et armes. Car ils savaient que c'étaient des produits qu'appréciaient les Africains. Il fallait de telles marchandises pour les amener à livrer en échange huile, ébène, ivoire, bois ou épices. D'autres « produits » étaient encore plus lucratifs, les esclaves. Mais les Africains se refusaient à les échanger contre de banales pacotilles : ils exigeaient, en contrepartie, des armes. Elles étaient d'ailleurs nécessaires pour assurer la pérennité de ce commerce négrier ; elles allaient leur permettre d'entreprendre de nouvelles razzias dans l'arrière-pays. La majorité de ces produits importés en Afrique étaient périssables. Les tabacs et alcools étaient consommés, les textiles se désagrégeaient en quelques décennies sous les assauts conjugués des termites et de l'humidité. Mais les poteries ? Certaines ont été brisées par des chocs malencontreux. D'autres, qui paraissaient précieuses, ont été intégrées dans le trésor familial... ou enterrées avec leur propriétaire. Autrefois, on enterrait les morts à proximité des cases familiales, aux abords des villages, ou même en pleine brousse. Bien vite, on oubliait la tombe, que rien ne signalait. Voilà pourquoi, aujourd'hui, on entend dire qu'un paysan, travaillant dans son champ, a trouvé une « ancienne poterie des Blancs ». Ou bien, aux abords des villages, les pluies ruissellent et décapent les surfaces débroussées : on voit alors des poteries émerger du sol. Il y avait là autrefois un cimetière. Mais il ne reste rien des ossements des défunts, les eaux tièdes les ont dissous depuis longtemps. Ces poteries qu'on découvre aujourd'hui ont beaucoup de choses à nous apprendre.
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