Cimier Tiwara
Cimier Tiwara
Réf. : sf-1279
Cimier Tiwara Bambara du Mali.
Description
- Hauteur : 87 cm
Cimier Tiwara Bambara du Mali. Pièce ancienne de plus de 40 ans. Pièce sur socle.
Le masque Ciwara, ou encore Tyi wara, de son nom complet Tyi wara kun (du bambara prononcé tchiwara, signifiant "tête du fauve de la culture" (ci = culture, wara = lion, et kun = tête)1) est un masque-cimier rituel en forme d'antilope-cheval que l'on rencontre dans la culture Bambara. C'est l'une des pièces les plus connues de l'art africain
Le ciwara récompense, en milieu bambara, les plus grands travailleurs dans tous les domaines de la vie active.
Ce masque-cimier est utilisé lors des rites de la société ciwara, l'une des six institutions secrètes qui organisent la société bambara. Il est fixé sur la tête des danseurs, appartenant tous à la société ciwara, grâce à un bonnet en vannerie. Les danses de la société ciwara sont liées aux rites agraires et donc à l’idée de fertilité, de fécondité, d’ensemencement. Lors de ces cérémonies rituelles, le masque devenait l'attribut d'un danseur costumé qui lui donnait vie et parole. Au travers du mouvement, et du porteur plus particulièrement, le masque trouve son sens. Les ciwaras dansaient généralement en couple. Ces cérémonies ont lieu en plein jour, au milieu des champs comme au village. Elles célèbrent l’union mythique entre le soleil, qui renvoie au principe mâle, et la terre, principe féminin, tout en stimulant l’ardeur au travail des jeunes cultivateurs.
Il existe plusieurs versions du mythe fondateur concernant les ciwaras. Selon l'une d'elle, Ciwara était un être mi-animal, mi-humain, né d'un serpent et d'une femme, premier être humain, nommée Mousso Koroni (Mousso signifiant "femme", koro "vieille" et le suffixe -nin "petit", mais koroni veut tout simplement dire "très vieux ou très vieille" en bambara). Ciwara cultivait le sol avec ses griffes et un bâton offert par sa mère. Il était doté de pouvoirs magiques le rendant capable de transformer l'herbe en mil. Les cultures étaient ainsi tellement abondantes que les être humains se désintéressèrent de la question et ne firent plus attention aux récoltes. Tant et si bien que Ciwara partit en s'enfouissant dans le sol. Pour se faire pardonner, les humains réalisèrent un autel dans lequel pouvait résider son esprit et créèrent les masques cimiers pour rappeler la mémoire et les enseignements de Ciwara.
Selon une autre version, les ciwaras évoqueraient l'histoire de Sanou Koronin ("très viel or" en bambara), fille d'un roi bambara promise en mariage au vainqueur d'une course. Celle-ci fut remportée par un caméléon ayant triché en se faisant transporter sur le dos d'une antilope-cheval (hippotrague). Mais le caméléon mourut et ce fut donc l'antilope qui épousa Sanou Koronin.
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