Fétiche Bakongo

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Fétiche Bakongo

Réf. : sf-511

Description

  • Hauteur : 55 cm

Statue fétiche Bakongo du Congo RDC. Fétiche à clous. Pièce ancienne de plus de 40 ans.

Chez les Kongo, les minkisi (sing. nkisi) constituent probablement la classe d’esprits la plus étendue. Elle a donné lieu jusqu’à aujourd’hui à la production de très nombreuses sculptures qui sont de véritables « objets-force » destinés à agir sur le monde et sur tous les êtres qui le peuplent. Les minkisi anthropomorphes n’en constituent qu’une fraction, sans doute la plus connue car elle attira de tout temps l’intérêt des ethnographes et des collectionneurs. S’ils sont sculptés par des artistes, ils ne seront sacralisés, mis en forme, « armés » de substances magiques et manipulés que par des spécialistes du rituel que l’on appelle nganga. Ceux-ci sont reconnus socialement dans la culture kongo comme utiles. Ils répondent aux diverses demandes d’individus qui se sentent affligés ou menacés par des esprits maléfiques. Par exemple, un nganga utilisera ses minkisi pour redonner à un chasseur du succès à la chasse, pour trouver et neutraliser un ensorceleur qui menace la vie de son client ou encore pour protéger un village des vols et des agressions. Certains servent à régler des conflits entre personnes, entre familles ou entre clans. Parmi tous les types de minkisi, les minkisi nkondi sont reconnus comme étant les objets-force les plus agressifs, pouvant être utilisés pour des attaques violentes susceptibles d’entraîner la mort. Ils ont pour signe distinctif un bras brandissant un couteau ou une lance. Les nombreux clous qui recouvrent la surface de ces objets n’étaient pas en rapport avec le mal que l’on voulait faire à leurs victimes, mais bien avec la douleur que l’on voulait infliger à l’esprit du nkisi afin que celui-ci se fâche et se mette à poursuivre et à persécuter la victime désignée ! Lors du rituel d’invocation de l’esprit, le nganga pouvait également jeter de l’eau-de-vie ou de la poudre à fusil aux yeux de la figure pour l’irriter davantage et aussi l’insulter. Les substances magiques les plus importantes, dont les aspects symboliques se réfèrent aux qualités de l’esprit, se trouvent encapsulées derrière un miroir sur l’abdomen. Les miroirs, comme l’argile blanche ou l’ouverture de certains coquillages marins, renvoient au monde des ancêtres, monde virtuel sous la surface de l’eau, inverse du monde des vivants.

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