Poteau gardien de champ Ikenga

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Poteau gardien de champ Ikenga

Réf. : sf-2516

Poteau gardien de champ Ikenga.

Description

  • Hauteur : 61 cm

Poteau gardien de champ Ikenga. Pièce de plus de 50 ans. Pièce sur socle.

Les Igbos ou les Ibos sont un groupe ethnique qui se trouve au sud-est du Nigeria.

Ils ont créé tout un ensemble de sculptures dont la plus populaire est surement l’Ikenga. Ils sont également utilisés par leurs voisins : Les Igala, les Ijo, les Isoko (Oma, Obo, Ivri), les Urhobo (Ivri) etc.

Ikenga est le fils de Ugwa. Son nom se décompose en « IKE » la force et en « Nga » réussir. Selon la légende c’était un grand guerrier doté d’une grande agilité. Il avait la réputation de pouvoir sauter d’arbre en arbre. Ikenga a mené de nombreuses batailles et son cri se faisait entendre dans toute la forêt et annonçait une bataille imminente… Fin stratège, il inventa par exemple un camouflage de feuilles pour se cacher dans les buissons… Pour en savoir plus, il faut se reporter sur l’ouvrage de Ndi Ichie Akwa, Mythology and Folklore Origins of the Igbos.

Les Igbo entretiennent des liens forts avec le monde des esprits et le respect des ancêtres ce qui a abouti à la création des sculptures d’Ikenga. C’est un objet de prestige et de fierté au sein de la famille. Il est sculpté dans un bois particulier que les Igbos appellent « Asuwuaka ».

L’Ikenga est utilisé par les hommes : Des guerriers, des commerçants, des chasseurs, des agriculteurs. Occasionnellement, les femmes de haut niveau social rendent hommage aux Ikenga. La sculpture doit être présenté à la famille et au chef du village pour qu’il soit reconnu par la communauté et aussi pour qu’il soit habité par un esprit (Mmuo).

Ils leurs accordent des prières (Ikenga Owa Ota) et des sacrifices journaliers, avant un évènement important ou après un succès en guise de remerciement. Chacun fait des offrandes selon ses envies en fonction de son metier : sang de coq, noix de colas, du vin etc. Les Igbos font donc régulièrement des offrandes mais une fois dans l’année, ils vont s’habiller en blanc et faire une offrande plus importante comme offrir du sang de bélier.

Les Ikenga sont conservés soit dans un sanctuaire collectif (de devins, d’ancêtres…) et par exemple on le place à sa droite de son père Ugwa sur un autel,  soit on place l’Ikenga dans la maison du croyant  (M’BARI). L’Ikenga n’a pas d’autel qui lui est propre mais les Igbo leurs consacrent une forte dévotion. Chaque sculpture est liée à une seule personne, celle lui rend hommage.

D’ailleurs l’Ikenga meurt avec son propriétaire et il est enterré ou coupé en deux. Comme il s’agit d’un symbole de prestige, certaines familles ne peuvent se résoudre à se séparer de leur Ikenga. Dans ce cas, la sculpture est confiée à une personne âgée respectée par la communauté.

Les sanctuaires où sont placés les Ikenga sont des lieux de recueillements, de méditation sous le haut patronat des esprits des anciens. Certain de ces autels étaient cachés derrière une planche de bois avec deux trous pour voir les sculptures, c’est les « yeux de l’esprit » (Info à vérifier).

Les Ikenga étaient aussi pris à témoin pour régler les conflits.

Les Ikenga prennent plusieurs formes :

***** Le Ikenga le plus populaire qui est sculpté sous les traits d’un homme à cornes, l’Ikenga Madu

***** Le Ikenga plus abstrait, une tête humaine cornue avec un tronc cylindrique simple mais décoré  d’une kyrielle de décorations géométriques. Il représente l’esprit d’Ikenga, on parle de l’Ikenga Alusi.

***** Il existe un Ikenga miniature utilisé principalement par les femmes devin, le Ntu Aga. Cet Ikenga est habité par l’esprit « Agwunsh », un esprit malin qui est manipulé en tout dernier recours pour lutter contre des maladies mentales comme la folie ou encore pour aider à l’accouchement etc.

***** Il existe une variante sans cornes que l’on classe dans les Ikenga, c’est les Okpassi. Ce nom se décompose en « OKE » l’homme et « TFI » étincelle vitale.

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